MALADIES CARDIOVASCULAIRES

Les maladies cardiovasculaires sont la cause de la Mort subite  de nombreux footballeurs dans le monde. Il est important  d’informer et de sensibiliser les footballeurs du risque potentiel des accidents cardiovasculaires lors de la pratique de ce sport.

Le cœur humain bat en moyenne à une fréquence de 60 à 90 battements part minute. Lors des situations d’effort , le rythme cardiaque peut s’accélérer, et s’adapter ainsi à la demande d’oxygène des muscles. Certaines maladies cardiaques peuvent perturber la capacité du cœur à s’adapter à l’effort.

Si ces pathologies ne sont pas dépistées à temps, elles peuvent entrainer un arrêt cardiaque pendant l’effort; provoquant La Mort subite.

Le football comme tous les sports collectifs réclame aux pratiquants des qualités physiques particulières:

– adresse, détente, vitesse, équilibre et résistance.

Il nécessite en plus un sens tactique accompagné de gestes techniques bien maitrisés. Ce sport très actif et dynamique, impose des changements de rythmes permanents, qui nécessitent de la part des pratiquants une certaine résistance. Les variations de cadences pendant les matchs mettent les corps à rude épreuve, et sont souvent mal supportes d’un point de vue cardiaque.

La visite médicale est indispensable avant la pratique de toute activité sportive, et plus particulièrement le domaine du football. En plus de l’examen clinique, trois autres examens sont indispensables:

 

-L’électrocardiogramme
electrocardiog
L’électrocardiogramme consiste à enregistrer l’activité électrique du cœur. Il permet de dépister la présence de troubles du rythme ou des troubles de la conduction.

-L’échographie cardiaque

L’échographie cardiaque utilise une sonde à ultra-sons qui permet de visualiser sur un écran la forme du cœur. Cette technique permet de dépister des malformations.

-L’épreuve d’effort.

EffortL’épreuve d’effort consiste à marcher sur un tapis roulant. Des capteurs fixés sur le dos et la poitrine, permettent de transmettre l’activité cardiaque sur un écran. Le médecin grâce à ce dispositif évalue la capacité du cœur à s’adapter aux variations des efforts fournis.

Plus d’information sur le test d’effort

Éviter la mort subite avant quarante ans

Mots clés : mort subitehypertension artériellecardiologie

Par Anne Prigent – le 16/11/2012

La moitié des cas sont liés à des maladies cardiaques héréditaires.

Marc-Vivien Foé en 2003 ou Piermario Morosini en 2012. Nous avons tous en tête ces images chocs de jeunes footballeurs qui s’effondrent, foudroyés, en pleine action. Ces décès spectaculaires sont pourtant l’arbre qui cache la forêt. En effet, la majorité des morts subites avant 40 ans surviennent à la maison ou dans la rue, selon une enquête menée par le Dr Andrew Krahn de l’université de Colombie-Britannique (Canada).

En France, la mort subite fait chaque année 40.000 victimes. «Mais seulement mille d’entre elles sont frappées lors d’une activité spor­tive», souligne le Pr Xavier Jouven, cardiologue et directeur du Centre d’expertise sur la mort subite de l’adulte (CEMS). Nombre de morts pourraient être évitées. En France, seulement 4 % des personnes survivent, alors qu’à Seattle, aux États-Unis, ce taux atteint 20 %. En cas de malaise, un seul réflexe: appeler le 15 et pratiquer un massage car­diaque.

La conséquence d’une maladie coronaire

«Dans 90 % des cas, la cause est d’origine cardio-vasculaire», poursuit Xavier Jouven. Après 45 ans, la mort subite est, majoritairement, la conséquence d’une maladie coronaire qui va provoquer uninfarctus du myocarde. Chez les plus jeunes, la majorité des décès seraient liés à des maladies cardiaques non détectées.

Combien sont concernés? «Nous avons peu de données épidémiologiques, car la plupart du temps il n’y a pas d’autopsie réalisée, et le médecin va conclure à la rupture d’anévrisme», explique le professeur Hervé Le Marec, directeur du centre de prise en charge de la mort subite du sujet jeune, à Nantes. Mais les moins de 40-45 ans représenteraient entre 10 et 30 % des morts subites cardiaques. Soit entre  4000 et 12.000 décès par an! «La moitié de ces morts subites sont liées à des maladies héréditaires», explique Hervé Le Marec.

Les alertes passent souvent inaperçues

Les plus fréquentes de ces maladies cardiaques héréditaires sont regroupées, d’une part encardiomyopathies (maladie du muscle cardiaque), d’autre part en troubles rares du rythme. Ces pathologies demeurent souvent invisibles, sans symptômes, jusqu’au premier, souvent fatal: l’arrêt cardiaque.

Certains signes avant-coureurs peuvent parfois survenir, comme un malaise, une syncope ou une perte de connaissance. Mais ces alertes passent souvent inaperçues ou n’inquiètent pas suffisamment. «Un jeune qui a failli se noyer dans une piscine mérite un bilan car­diaque, explique le Pr Antoine Leenhardt, rythmologue à l’hôpital Bichat. Tout comme un enfant pris de convulsions alors qu’il court pendant sa récréation. Ce n’est pas toujours une épilepsie.»

Chez ces populations fragilisées par une pathologie insoupçonnée, le sport est un facteur aggravant. «Chez les sportifs, le dépistage des personnes exposées à ce type d’accident permet de diminuer le nombre de morts. L’Italie, qui a instauré un électrocardiogramme chez tout sportif faisant de la compétition, a vu ce type de mortalité fortement diminuer», explique le Pr Daniel Thomas, cardiologue à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Dépistage

Mais si pour les sportifs un dépistage est envisageable, les populations à risque demeurent difficilement identifiables. Seul indice: des morts jeunes inexpliquées dans la famille. Une question rarement posée en consultation… En revanche, toute mort subite d’un sujet jeune devrait entraîner un bilan pour toute la famille. «Ce n’est pas facile, car celle-ci vit un drame. Mais c’est indispensable», insiste Antoine Leenhardt. L’enquête familiale s’inscrit dans une démarche de prévention puisque la mort subite risque de toucher les proches du défunt. Or seule une famille sur quatre parmi celles qui sont concernées en réalise un… «Aujourd’hui, nous avons les moyens de prévenir ces morts subites, mais nous avons du mal à repérer ces sujets à risque», regrette Hervé Le Marec.

Hormis les maladies cardiaques héréditaires, un certain nombre de morts subites chez les moins de 45 ans pourraient aussi être liées aux infarctus du myocarde. Si les données épidémiologiques sont inexistantes, les récentes données sur l’augmentation des attaques cardiaques chez les femmesde moins de 55 ans, publiées par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire, sont inquiétantes.

«Ces résultats laissent supposer une augmentation de morts subites par infarctus du myocarde chez les plus jeunes», reconnaît le Pr Nicolas Danchin, cardiologue à l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris. «Le facteur expliquant la hausse de l’infarctus chez les femmes jeunes est sans aucun doute l’augmentation des fumeuses», met en garde le cardio­logue.

L’électro­cardiogramme peut sauver des vies chez les sportifs

le 05/07/2008

Le phénomène de la mort subite a frappé plusieurs athlètes ces dernières années.

Lilian Thuram a découvert en juin dernier, après des années de compétition de haut niveau, qu’il souffrait d’une anomalie cardiaque. Pourquoi ce problème a-t-il été mis en évidence si tardivement ? Si les médecins ne savent pas encore qualifier précisément cette anomalie, hésitant entre une malformation congénitale ou l’évolution particulière du cœur d’un sportif de haut niveau, cette découverte soulève la question de la surveillance médicale des sportifs. Cette semaine, des médecins italiens estiment dans un article publié vendredi dans le British Medical Journal que le fait de soumettre les athlètes qui pratiquent un sport de compétition à une évaluation cardiovasculaire avec des électrocardiogrammes au repos et à l’effort permettrait de sauver un certain nombre de vies.

Le phénomène de la mort subite, ou arrêt cardiaque brutal, a déjà frappé des sportifs de haut niveau comme les footballeurs Marc-Vivien Foé, international camerounais, ou Antonio Puerta, du FC Séville. En décembre 2005, le ­Français du FC Utrecht David Di Tommaso décédait à 26 ans, dans son sommeil, d’une crise cardiaque apparemment liée à un trouble du rythme. À l’heure actuelle, en France, la majorité des fédérations sportives exigent pour toute pratique à haut niveau un bilan cardiaque, avec électrocardiogramme (ECG) au repos. L’ECG d’effort est en général demandé pour les plus de 35 ans. Les contraintes sont bien plus importantes pour ceux qui développent une carrière internationale. En Italie, cela fait vingt-cinq ans que les athlètes qui veulent pratiquer un sport en compétition officielle doivent subir deux électrocardiogrammes, un au repos et un à l’effort. Cette obligation a permis à l’équipe de ­Francesco Sofi, de l’Université de Florence, d’analyser les données concernant 30 065 sportifs soumis à cette évaluation cardiovasculaire.

Les «faux positifs»

L’ECG au repos a permis de repérer 348 sportifs (sur les 30 000) présentant des anomalies et l’ECG d’effort en a détecté 1 459 (sur 30 000). Sur les 159 personnes déclarées inaptes au sport pour des problèmes cardiaques (troubles de la conduction, bradycardie…) identifiés à la suite de ces ECG, seulement six auraient été repérées par les seuls examens physiques et entretiens avec le médecin (soit le bilan de base, encore suffisant dans plusieurs pays européens). Et huit sur dix n’auraient pas été repérées par le seul ECG au repos. « Ces résultats plaident en faveur des ECG au repos et d’effort pour détecter des anomalies cardiaques, comme des troubles du rythme ou des maladies coronaires, chez les personnes pratiquant des sports de compétition, particulièrement chez les plus âgés », concluent les chercheurs.

Leur utilisation de routine soulève plusieurs questions, selon les auteurs, comme le problème des « faux positifs » qui entraînent des examens complémentaires coûteux et peuvent inquiéter inutilement. Dans un éditorial publié dans le British Medical Journal, le Dr Jonathan Drezner, de l’Université de Washington, estime qu’inclure l’ECG dans l’évaluation préalable à la pratique d’un sport de compétition permettrait de détecter davantage d’athlètes risquant une mort subite du fait d’anomalies cardiovasculaires silencieuses.

Un jeune adulte décède d’une « mort subite ». Les circonstances de son décès ressemblent à celles d’un autre membre de la famille, mais personne ne se l’explique. Dans plus de 50% des cas, la mise en place immédiate d’une étude familiale permet d’identifier la cause du décès, de l’expliquer aux proches et de prévenir la survenue d’une mort subite chez d’autres membres à risque de la famille. C’est pour offrir cette prise en charge globale que les professeurs Vincent Probst et Hervé Le Marec ont créé le centre de prise en charge dédié à la mort subite du sujet jeune dans les locaux de l’institut du thorax du CHU Nantes.


L’équipe du centre de prise en charge de la mort subite du sujet jeune

Contact du centre : tél. 02.40.16.57.14 ou courriel

Identifier, comprendre et prévenir la mort subite du sujet jeune :

En France, la mort subite, c’est près de 40 000 décès par an, soit 10 fois plus que les accidents de la route. Chez les sujets de 1 à 22 ans, la mort subite représente 1 décès sur 10. Malgré les campagnes de sensibilisation aux gestes qui sauvent et la mise en place de défibrillateurs automatiques dans les lieux publics, la mortalité en cas d’arrêt cardiaque reste supérieure à 95%.

Chez les patients de plus de 45 ans, la mort subite est, le plus souvent, la complication d’une maladie cardiaque déjà connue ou d’un infarctus du myocarde. A l’inverse, chez les sujets jeunes, les morts subites surviennent majoritairement chez des personnes n’ayant jamais eu de symptômes.

Jusqu’à récemment, aucune prise en charge ne pouvait être proposée aux familles qui restaient dans l’incompréhension de ce qui avait pu conduire au décès brutal et dans l’angoisse que d’autres membres de la famille subissent le même sort.

Des études récentes ont montré que près de 50% des morts subites du sujet jeune étaient liées à des causes héréditaires et génétiques. Grâce à une évaluation clinique approfondie des membres de la famille et éventuellement une analyse génétique autopsique du sujet décédé, il devient donc possible d’établir un diagnostic, même a posteriori.

Identifier la cause de la mort subite permet une meilleure acceptation du décès par les familles : la disparition d’un proche n’est plus un événement incompréhensible mais la conséquence d’une maladie. De plus, l’enquête
familiale s’inscrit dans une démarche de prévention puisque la mort subite risque de survenir chez d’autres membres de la famille.

Etablir le diagnostic et faire le dépistage de la maladie au sein de la famille est décisif car cela permet la mise en place d’une prévention qui fera quasiment disparaître le risque de mortalité. Si les outils de diagnostic et de prévention existent, la difficulté majeure réside dans la capacité à mener l’analyse familiale et la possibilité d’accéder à l’ADN du sujet décédé.
Pourquoi un centre dédié « mort subite du sujet jeune » ?

L’expérience de Vincent Probst et Hervé Le Marec au sein du centre de référence national pour la prise en charge des maladies rythmiques héréditaires de Nantes, qu’ils dirigent depuis 2004, a été déterminante dans cette initiative.
En effet, l’histoire des familles suivies par l’équipe montre que les enquêtes familiales débutent souvent à distance d’un décès, voire après la survenue de plusieurs morts subites, et une fois le diagnostic posé.
Or, des enquêtes familiales et des analyses immédiates pourraient aider à prévenir la survenue de nouvelles morts subites grâce à un diagnostic systématique.

Le centre de prise en charge de la mort subite du sujet jeune se développe donc dans la région des Pays de la Loire avec les équipes du SAMU :
Un prélèvement sanguin est désormais effectué systématiquement chez tout sujet de moins de 45 ans victime d’une mort subite inexpliquée.
15 jours après le décès, l’équipe du centre contacte les proches pour expliquer et mettre en place le dépistage familial. Les membres de la famille sont orientés vers le CHU de Nantes et son réseau de centres de compétence pour y suivre les examens diagnostiques pendant une demi-journée.
Parallèlement, le prélèvement sanguin effectué sur le patient décédé est séquencé : on analyse les quelques 100 gènes impliqués dans la mort subite afin d’identifier la maladie ou le syndrome en cause.

Le centre de prise en charge de la mort subite du sujet jeune est la structure indispensable à la réalisation des enquêtes familiales et au dépistage des causes de mort subite. Du diagnostic au suivi des familles, la prise en charge est assurée par des spécialistes du domaine : infirmières et attachés de recherche clinique, cardiologues-rythmologues, généticiens, biologistes et psychologues. Ils sont les garants de la fiabilité et de la qualité des résultats.

Le centre de prise en charge de la mort subite du sujet jeune a ouvert ses portes le 21 septembre 2012. La presse en parle :

publié le 31 juillet 2014

par le Pr Jean-Noël Trochu, chef du service de cardiologie et maladies vasculaires

    TEST D’EFFORT

Epreuve d'effort 2Qu’est-ce que le test d’effort ?

On l’appelle également électrocardiogramme (ECG) d’effort. C’est un électrocardiogramme réalisé en faisant un effort physique.

Il consiste à enregistrer votre rythme cardiaque et votre pression artérielle au cours d’une série d’exercices physiques réalisés sur un vélo, type vélo d’appartement, ou sur un tapis de course inclinable.

Il permet d’évaluer la perfusion de votre coeur à l’effort et donc de dépister des atteintes coronaires.

Ce test d’effort est proposé après un questionnaire médical et un examen réalisé par votre médecin.

Comment se déroule l’examen ?

Dans une salle d’examen ordinaire avec un appareillage simple.

Vous êtes installé sur un vélo d’appartement ou sur un tapis roulant.

Le médecin ou l’infirmière place des électrodes autocollantes sur votre poitrine et un tensiomètre sur votre bras.

Le médecin explique ensuite le fonctionnement de l’appareil et le rythme à adopter.

Ces préparatifs sont suivis d’un premier enregistrement de l’électrocardiogramme, ainsi que d’une mesure de votre tension au repos.

L’exercice est progressif, facile au départ, il s’intensifie par la suite.

Votre effort doit être constant aussi longtemps que possible.

Dites ce que vous ressentez. Le médecin ou les infirmières vous interrogeront régulièrement à ce propos.

A l’issue de l’exercice, poursuivez les mouvements quelques minutes sans résistance afin de récupérer. L’enregistrement des données ne s’achève qu’avec le retour aux valeurs normales.

Ce n’est pas un examen douloureux, mais il demande un effort.

L’examen présente-t-il des risques ?

L’épreuve d’effort en cardiologie est bien codifiée et encadrée. Elle est réalisée par un cardiologue assisté d’une infirmière ou d’un autre médecin. Le cardiologue s’assure que vous ne présentez pas de contre-indications à la pratique de l’examen.
Avant et pendant l’examen, votre cœur fait l’objet d’une surveillance. Vous signalerez pendant l’examen la survenue de toute difficulté ou symptôme. Les risques de survenue d’un trouble cardiaque sont faibles et toutes les précautions sont prises pour les éviter.

Combien de temps dure-t-il ?

10 à 15 minutes pour l’examen proprement dit et 15 minutes de préparatifs.

Ménagez-vous une heure de repos à l’issue du test.

Où m’adresser si je dois bénéficier d’un tel examen ?

C’est votre médecin qui décide du lieu le plus approprié. Il s’agira dans tous les cas d’un milieu hospitalier avec des structures de réanimation à proximité, qui permettra la prise en charge d’une éventuelle complication.

Et les résultats ?

La plupart du temps les résultats sont remis immédiatement.

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