MORT SUBITE des FOOTBALLEURS

 

Métropole lilloise Un jeune de 17 ans meurt lors d’un d’entraînement de foot à Bondues
Source : La voix du Nord
http://www.lavoixdunord.fr/439947/article/2018-08-30/un-footballeur-de-17-ans-meurt-lors-d-un-match-d-entrainement

Les secours n’ont rien pu faire pour ranimer Martin, un jeune footballeur, victime, mercredi soir, d’un malaise cardiaque alors qu’il jouait un match amical de préparation. Emmené sous assistance au CHR de Lille, l’adolescent est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi. Le football local est sous le choc.

Une Information De Christophe Declercq | 31/08/2018

Mercredi soir, vers 21 h, alors qu’il dispute un match amical à Bondues, Martin, licencié au FC Wambrechies, éprouve subitement des difficultés à respirer. Puis le jeune défenseur s’effondre. Comme il est inconscient, ses camarades le mettent en position latérale de sécurité, sous les yeux de son frère qui assiste à la rencontre.
Les pompiers arrivent sur les lieux, épaulés par le SMUR. Pendant près de trois quarts d’heures, les secouristes vont pratiquer le massage cardiaque,avant d’emmener le jeune sportif âgé de 17 ans au centre hospitalier régional, toujours sous assistance cardiaque.
Mais la triste nouvelle est tombée dans la nuit: Martin n’a pas survécu. Et sur les réseaux sociaux des clubs de foot du secteur, tous les dirigeants lui rendent déjà un vibrant hommage.

Mort subite des footballeurs : cette hécatombe était-elle évitable ?
Source : Ladepeche.fr
https://www.ladepeche.fr/article/2018/04/10/2777445-mort-subite-des-cas-de-malformations-cardiaques-a-repetition.html#
Publié le 10/04/2018 à 17:14, Mis à jour le 11/04/2018 à 08:12.


Dr Michel Charrançon, cardiologue et président délégué de la ligue de football en Occitanie :
« On ne peut pas faire d’IRM cardiaque à tout le monde »
Comment expliquer la multiplication des cas de morts subites ?
Pour l’instant, on n’a aucun élément sur la cause du décès du jeune du Havre. De manière générale, une mort subite de sportif qui intervient avant 30 ans est, la plupart du temps, liée à une malformation passée inaperçue ou indétectable. Il y a aussi des cas qui interviennent après ingestion de substances interdites, comme des produits pour améliorer les performances. Et après 30 ans, il s’agit du vieillissement du muscle cardiaque.
Quel est le protocole de détection ?
Depuis la saison passée, chaque première licence, tous sports confondus, est délivrée après un examen chez le généraliste et un électrocardiogramme dont le suivi doit être renouvelé tous les trois ans. Selon les recommandations du ministère, les sportifs en sections « pros » ou comme chez nous à Castelaurou sont soumis à des examens complémentaires. Et même si tout est normal, cela n’empêche pas que quelque chose peut survenir. Mais on ne peut pas faire d’échographie cardiaque ou d’épreuves de force à tout le monde. Certains éléments échappent à la détection et c’est très dérangeant quand cela arrive, même si ce n’est pas tous les jours.
Comme quoi ?
Faire du sport avec un virus, par exemple, puis survient un pépin. Et on se rend compte que le cœur avait développé une maladie du muscle cardiaque. On peut d’ailleurs s’interroger sur la cause du malaise du cycliste [décédé dimanche sur le Paris-Roubaix]. Ou à l’inverse, certaines anomalies ne sont pas forcément synonymes d’un arrêt de la pratique sportive. Chez nous, à Castelmaurou, il arrive que l’on détecte certaines pathologies mineures et on les suit de très près.
Certains spécialistes évoquent un gène propre aux personnes de couleur. Qu’en pensez-vous ?
Ce n’est pas obligatoire mais ces personnes ont une configuration de cœur particulière. C’est-à-dire que, comparé aux Caucasiens, le tracé de l’électrocardiogramme est différent mais cela ne signifie pas que c’est synonyme de malformations pour autant. En fait, pour savoir s’il y a un gène après un tel accident, peu importe la couleur de peau, il faut proposer des examens cardiaques à toute la famille.
500 cas de morts subites de sportifs par an, ce n’est pas rien. Pensez-vous que le phénomène est lié à l’évolution du football, pour ne parler que de cette discipline ?
Non, je ne crois pas. 500 cas eu égard au nombre de sportifs amateurs, professionnels et du dimanche, c’est un pourcentage heureusement peu important. Et il faut voir quels types de décès on a classés dedans. Pour vraiment savoir, il faudrait effectuer des autopsies à chaque fois. Quand il s’agit de joueurs professionnels, il y a toujours une enquête et ce type d’examens post-mortem. Mais quand on parle de jeunes joueurs, c’est plus rare car ce n’est pas dans les mœurs. Les familles endeuillées font rarement la démarche.
Au centre de formation de Castelmaurou, il n’y a jamais eu de précédents ?
Fort heureusement ! Nos petits, qui arrivent dès 14 ans, subissent des examens cliniques complets chaque année avec une étude médicale de la part d’un staff spécialisé et donc, rompu à l’exercice. Les joueurs doivent aussi passer une échographie du cœur avant et après leurs 18 ans. C’est plus poussé que chez le généraliste mais même en haut niveau, on ne peut pas faire d’IRM cardiaque à tout le monde. Et encore moins à tous les pratiquants du dimanche.
En termes de prise en charge, il n’y a donc pas grand-chose à changer ?
Dans l’absolu, on est couverts avec les premiers examens demandés pour délivrer la licence. Et encore une fois, certaines pathologies sont indétectables. Quand il y a une issue gravissime dans le foot amateur, une cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) est mise en place.
Commentaire
N’oubliez jamais
Les cœurs sont nés pour battre. Pour s’arrêter aussi, bien sûr, mais pas si vite, pas au soleil d’une jeunesse prometteuse, pas dans la vitrine merveilleuse du sport. En quelques heures, deux gamins ont abandonné les choses de la vie sans la moindre alerte, sans le moindre coup de frein, sans même pouvoir dire au revoir. Samba Diop, footballeur du Havre et le cycliste Michael Goolaerts mort en direct en plein exercice de sa passion sur les pavés de Paris-Roubaix dont il rêvait et qu’il découvrait, ont fait les titres du week-end. Ils étaient juste promis en ce début de printemps, à l’anonymat ordinaire qui accompagne et «protège» les espoirs.
La liste des martyrs des stades s’allonge. Les larmes sèchent vite. Le deuil est pressé. Fabio Casartelli, le champion olympique de Barcelone, a été changé en stèle dans les Pyrénées, Jules Bianchi n’aura jamais connu la renaissance du Grand Prix de France de Formule 1 qu’il aurait tant aimé disputer et Thomas Rodriguez, venu de Lannemezan apprendre son métier à Tours, ne sera jamais interviewé par «Paga» sur Canal. Accidents, malaises, chutes, ou plus rares suicides, les champions ou apprentis champions ne sont pas plus épargnés que les jeunes de leur âge qui s’éteignent en sortie de boîte, avec ou sans voiture. Leur mort pourtant nous trouble, nous interroge. Il faut un coupable, un médecin dopeur, un responsable de la sécurité incompétent, un adversaire même. Pourtant ces inacceptables pertes sont… acceptables. Déchirantes certes mais acceptables, bien plus en tout cas que le million et demi de militaires sacrifiés lors de cette première guerre mondiale dont on finit de célébrer le centenaire cette année.
Renforcez les filets, multipliez les examens, chassez les moindres doutes, luttez pour une science toujours plus forte, mais n’oubliez jamais. La mort n’est jamais loin et finit toujours par avoir raison. Pas si tôt, mais toujours.
Patrick Louis

GÉRALDINE JAMMET

SENSIBILISATION de L’ASSOCIATION MEMOIRE DES FOOTBALLEURS à CROIX (Nord)

Dans le cadre de la semaine du cœur organisée par l’IRIS FOOTBALL de CROIX, le Samedi 17 Mars 2018 de 10h00 à 12h00 à la salle Mackellerie de Croix, l’Association MEMOIRE des FOOTBALLEURS a organisé une conférence sur les maladies cardiovasculaires qui a été présenté par le Cardiologue Jean Baptiste LANDEL. Cette conférence a été en partenariat avec l’IRIS football et l’Association FOOTENCOEUR.

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